Gene "Burritto" Romero, "...quand tu veux c'est courir !...au-delà de la douleur !"

Texte: Ricardo Matkovich

Photos: web

Gene "Burritto" Romero, 1970, Daytona

Gene Romero a excellé dans tous les aspects du motocyclisme tout au long d'une carrière longue et réussie. Il a connu des débuts improbables pour une légende du motocyclisme, passant quatre ans à piloter des minis et deux autres années à piloter des karts. Sa carrière de pilote a été réorientée par l'influence de son voisin, un motocycliste, Johnny LaManto. Johnny a suggéré à Gene d'essayer la course de motos, et Gene a acheté (en plusieurs fois) le TRIUMPH Tiger Cub de Johnny.

Gene "Burritto" Romero et le Flat/Dirt Track

Il conduisait sa moto à la lisière des champs de luzerne locaux et il n'a pas fallu longtemps pour que le sujet se tourne vers les courses de motos : « Mon père a dit que je devrais courir, mais j'ai répondu : « Non, je ne veux pas faire ça. ..' Je suppose que je n'aime pas les motos,... jusqu'à ce que je l'essaye et que je ne puisse pas m'arrêter de rouler !!"

Le succès est venu rapidement dans les courses et événements Flat Track/TT, d'abord avec la TRIUMPH Tiger Cub, puis avec une BULTACO et une AERMACCHI Sprint 250cc, sponsorisées par le concessionnaire HARLEY-DAVIDSON local.

Utilisant un faux acte de naissance, Romero a couru à Ascot Park et, en 1964, à l'âge de 15 ans, a remporté sa première manche et la finale.

SAN LUIS CYCLERY a vendu à Romero une TRIUMPH à prix réduit et il l'a utilisée avec beaucoup de succès.

Gene "Burritto" Romero et le Flat/Dirt Track

En 1966, il fut parrainé par le concessionnaire local et reçut le titre de recrue AMA de l'année.

Gene fera sa première apparition nationale au Castle Rock TT à Washington et, à ce moment-là, TRIUMPH avait déjà remarqué cette grande promesse californienne.

Pour la saison 1967, Gene rejoint l'équipe de vitesse officielle TRIUMPH, aux commandes de l'imbattable bicylindre T100/R de 500 cm3 à Daytona.

Ce serait une belle opportunité pour tout pilote, et encore plus pour celui qui, comme Gene, n'a pas encore de victoire nationale à son actif.

Gene aux commandes de la TRIUMPH Trident 3 cylindres

Six pilotes d'usine étaient engagés, dont le vainqueur 1966 Buddy Elmore, Gary Nixon, Larry Palmgren, Eddie Mulder et Dick Hammer, Hammer et Nixon se sont battus pour la tête et finalement Nixon et Elmore ont terminé respectivement premier et deuxième, Romero terminant huitième derrière Hammer qui était septième, c'était un début digne à Daytona pour le jeune pilote.

Cette année-là, Gene devient de plus en plus fort, mais tout va mal à Tulare, un accident brutal provoque 14 fractures du fémur et trois vertèbres fracturées, l'amputation de la jambe est sérieusement envisagée.

Il a passé les quatre mois suivants à l'hôpital et avec cet horrible accident, il a appris l'une des leçons les plus difficiles de la vie, il portera les conséquences de cet épisode avec lui pour le reste de ses jours.

1975, Gene remporte le Daytona 200, sur cette photo, Johnny Cecotto à gauche et Steve Baker à droite

A cette époque, les marques ne voyaient dans les riders que de la « chair à canon » et, de ce fait, les riders blessés n’étaient la cible d’aucune solidarité qui en découlait. Gene a déclaré : « Personne ne voulait rien avoir à faire avec moi, j’ai été oublié, c’était une belle leçon de vie. J'ai découvert qui étaient ces amis. À cette époque, il n’y avait pas de thérapie, chacun devait prendre soin de lui-même et faire de la rééducation seul. »

Mais Gene était déterminé à revenir, il avait beaucoup de confiance en lui et beaucoup de détermination : « Il y a deux choses sur lesquelles on peut parier !… des choses garanties et soi-même."

YAMAHA, TZ 750, Dirt Track, Daytona 1975 (Kenny Roberts, Gene Romero et Don Castro) et Gene en route vers la victoire

« J'avais assez d'argent pour aller dans le Midwest et il me restait quelques dollars pour vivre, mais pas assez pour acheter une moto. Neil Kneen avait une moto de rechange et m'a aidé en m'emmenant avec lui. J’ai couru mardi soir dans une ville et mercredi soir dans une autre, courant autant que possible pour gagner de l’argent et grandir à nouveau."

C'est la partie la plus difficile de votre histoire,... vaincre l'adversité !,... celle qui a connu le plus de succès ?... celle-ci est facile à trouver !

Nous nous souvenons de vous avec amour et de cette magnifique photo en tant que vainqueur du Daytona 200 1975.

…très gros « burrito »❤

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